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Preliminaires
00:09
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2. |
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Tout minot dans son berceau très tôt,
Rocco fut affublé d’un majestueux tuyau
Il s’aperçut ses Pampers comme
jamais personne ne les avait percées
C’est dans le regard et son large sourire
que sa doudou compris l’ardeur de ses désirs
Et du soir au matin la vie bat son plein,
tout comme tout comme tout comme son bassin
Rocco Rocco Siffredi oh my god quel zizi !
Rocco Rocco Siffredi c’est la nuit au lit qu’il combat l’ennui
Rocco Rocco Siffredi oh my god quel zizi !
Rocco Rocco Siffredi as-tu vu mon appendice mon fils
Il se doit de visiter toutes les cavités
de toutes ses invitées
et il flanque son fleuret avec fougue
dans le profond fourreau des femmes enflammées
Totalement étalé, quel talent,
l’étalon italien est à l’aise
Et du soir au matin la vie bat son plein,
tout comme tout comme tout comme son bassin
Puis il lâche sa gouache sur les miches des filles moches
pour ne pas qu’elles s’attachent, pour ne pas qu’elles s’entichent
Cette fille je la hais, je la tabasserais cash
seulement si elle a les seins clairs
Et du soir au matin la vie bat son plein,
tout comme tout comme tout comme son bassin
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3. |
L'imagination
04:01
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Si la noirceur des jours de haine
vient se pointer telle une migraine
que de lancinants souvenirs
se mettent à tuer tous les désirs
La vie s’étiole et tu ne sais pas
comment en finir avec ça
qu’est devenu dans ce ciel gris
l’étincelante lueur de la vie
L’imagination c’est la source du bonheur
Si l’ennui est d’un goût amer
l’imaginaire est l’antiquaire
qui troque volontiers sans pitié
chagrin contre félicité
Pour faire de la joie son étendard
souvent quelques rêves suffisent
on catapulte ses idées noires
à grand coups de matière grise
On s’achève comme un grain de poussière
en plein milieu d’un courant d’air
l’imagination s’ankylose
le cérébral qui fait la pause
Quand le songe devient le remède
contre la triste platitude
la divagation vous obsède
et ainsi tue la solitude
A tous les indigents de l’esprit
ceux dont les cellules paressent
les rêveries guérissent de l’ennui
les chimères soignent de la tristesse
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4. |
Fucking Caribou
04:36
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Tabarnack d'hostie d'câlisse,
c'est un fucking caribou
Maudit crisse, sacrement, sacrifice
Un caribou qui s'prénomme Jean-Loup
Tabarnack d'hostie d'câlisse,
c'est un fucking caribou
Maudit crisse, sacrement, sacrifice
Y'est pas plus fin, et y s'appelle Martial
Dans la nuit tard le soir, Jean-Loup s'en va juste prendre un coup Déambulant sur les trottoirs, les yeux injectés, l'estomac qui secoue Errant dans toutes les rues, dans la débauche de Montréal
En compagnie d'un malotru d'la même race, son cousin l'orignal
Assis sur l'espoir d'un jour connaître le succès
Nos deux bestiaux en mal de gloire s'présentèrent dans un cabaret Dans l'déficit de la certitude ou bien dans l'bénéfice du doute
Ils évitèrent la platitude en entonnant Johnny Be Good
Ainsi l'effet fit mouche, l'auditoire fut estomaqué
D'entendre ça sortir d'la bouche de nos deux fameux cervidés
La stupeur fut totale mais le public : catégorique
Faudrait leur photo dans l'journal, ou bien que les médias rappliquent
Et puis un beau matin, ils embarquèrent vers HOLLYWOOD
A l'instar de deux stars, qu'auraient leur faciès dans les fast-food
En moins de deux semaines, ils remplirent des stades olympiques
En chantant leur rengaine, ils ramassaient un max de fric
Mais un jour,à malheur, alors qu'ils voguaient sur des éloges
On les r'trouva inanimés, au beau milieu de leur loge
Sans doute la poudre, ou bien l'alcool avait causé tout ce mal
Triste bilan nos deux amis avaient vomi leurs cordes vocales.
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5. |
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Ça fait longtemps qu’on l’attendait cet heureux jour
Voici venu l’heure du départ mon amour
La glacière est-elle bien chargée dans l’auto ?
Donne les clés de la BX, faut que je contrôle les niveaux
Un dernier tour dans la maison, c’est mieux ainsi
Merde on allait laisser le chien dans la buanderie !
As-tu pris les gameboys pour les gamins
Qu’ils nous foutent un peu la paix durant le chemin
Mais c’est ça les vacances
C’est fou quand on y pense
Ça nous changera d’l’usine
sauf si nos collègues d’boulot
sont dans l’même camping
Après une bonne heure de route on est arrivé
La Turbale, c’est pas la porte d’à côté
Notre emplacement est à l’ombre près des sanitaires
Depuis quinze ans qu’on vient, c’est la place qu’on préfère
Chérie, descends le parasol de la galerie,
tu f’rais mieux d’mettre ton bob, car je crois qu’tu rougis
On se oint de crème solaire, de l’écran total
mais les ultraviolets nous sont quand même fatals
Le ciel; le soleil, la mer, quel dépaysement
c’est pour ça qu’on vient au même endroit tous les ans
Il y a l’air iodé qui chatouille les narines
les grillades, le barbecue et les fumées de sardines
On va à la pêche et même si on revient bredouille
pendant c’temps-là les enfants nous cassent pas les pieds
Ah ! Quel plaisir pétanque et puis l’apéro
et sur le port le soir, la petite glace à l’eau
Mais c’est ça les vacances
C’est con quand on y pense
Ça nous changera d’l’usine
sauf si nos collègues d’vacances
sont dans la même usine
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6. |
La Pomme
02:59
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Sous sa peau verte et lisse, le ver est dévoreur
ses pépins sont un cœur, sa tête est une queue.
Dans la tarte elle s'étale sans la moindre fadeur
ses tranches dans la gelée, lui donne aspect fastueux.
Le père pommier juge bon de la laisser tomber
pour mourir en compote, dans une crêpe fourrée
La pomme (bis)
Pressée, elle devient cidre, procurant flatulences,
l'usine Andros la chasse, mais elle combative.
Car en fermant les yeux, elle prouve son indolence
et signe sa vengeance d'une pourriture hâtive
Son père pommier vit mal le décès de sa fille
mais par amour pour elle, il se tiendra tranquille
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7. |
L'apero
08:20
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A l’heure où le soleil finit sa journée,
quand l’insouciance vient s’asseoir à vos côtés
à l’abri du stress, on paresse en terrasse.
Faudrait un r’montant pour r’monter en surface.
Et l’odeur de l’anis s’empresse de vous narguer.
Le cliquetis des glaçons vient vous réveiller.
Des amuse-gueule dans toutes les gueules c’est étonnant
Étonné qu’ça entonne autant d’cocktails détonnats !
Aïe aïe aïe, c’est l’heure de l’apéro
Aïe aïe aïe, quelle aubaine un bistrot
Aïe aïe aïe, soyons pas si pressés
Aïe aïe aïe, on a toute la soirée
Choisir première tournée demande concentration
trop palabrer entraîne la déshydratation
Les verres doivent arriver dans la minute qui suit
Bien que pas trop pressé, on a peur de l’oubli
On descend les verres à l’allure de psychopathes
Prends-en un deuxième, on r’part jamais sur une seule patte
Marcel se lève et dit “ça y est, elle est bien d’dans !”
Les esprits s’échauffent, les voix s’élèvent, c’est troublant
Choisir dixième tournée demande concentration
Mais la vessie vexée demande évacuation
On fait des lois mais pas l’apologie d’l’alcool
Y’a plus d’conversations sensées, tout le monde picole
Aïe aïe aïe, c’est l’heure de l’apéro
Aïe aïe aïe, tout le monde au restau
Aïe aïe aïe, on a tous des p’tits yeux
Aïe aïe aïe, faudrait qu’on mange un peu
Aïe aïe aïe, on a dû trop tarder
Aïe aïe aïe, le restau est fermé
Aïe aïe aïe, trop long fut l’apéro
Aïe aïe aïe, allons vers le digeo
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